Faya Horns & Mad Professor - Album

Le label Makafresh, qui n'est autre que la branche nouveautés du label Makasound, nous régale déjà d'une nouvelle sortie après les rééditions de Tu Shung Peng ou la découverte Victor Démé. Les gars de Makafresh ont eu, encore une fois, une excellente idée. Ils ont fait appel à la section cuivre du groupe français Faya Dub, les Faya Horns et les ont fait rencontrer le maitre du dub anglais, Mad Professor qui leur a concocté des riddims roots comme seul lui-même peut en faire. Les morceaux sont solides et dubwisés à point dans le célèbre studio Ariwa de Mad Professor. biensûr, les 3 membres de la section cuivre de Faya Dub sont mis en avant et au fil de l'opus, tout l'étendard du savoir faire des Faya Horns est exploité avec excellence. Ces dignes descendants des cuivres yardis des 60's sont vraiment à l'unisson et le travail du professeur fou habille à merveille leur musique. Un disque atypique à se procurer rapidement !

Sur une chaîne de voyage américaine, un animateur faisant escale en Jamaïque a parlé du dancehall en ces termes : "Il n'y a pas de vibe roots ou rasta. Cela n'a rien à voir avec la lutte pour ses droits ou la célébration de Rastafari, rien de tout cela. Comme le reggaeton, son cousin mutant, le dancehall est un beat hardcore sur lequel les paroles, pour la plupart, racontent : le matérialisme, gagner le respect dans la rue, mettre à terre ses ennemis et profiter du charme de diverses, sinon multiples, salopes." Nadine Sutherland, chanteuse yardie, a réagit en disant que la mysoginie existe depuis trop longtemps maintenant pour lui en vouloir. Le mot "Gyal" employé pour parler des femmes reste cependant très péjoratif. Le parrallèle avec le gangsta rap est évidément que trop évident. Et quand on voit l'évolution de celui-ci, on ne peut qu'avoir peur pour le futur du dancehall...